Prendre des couleurs

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Modèles de couleurs

Nous avons déjà parlé des différences importantes qui peuvent exister entre les êtres humains que nous sommes et les systèmes informatiques qui fonctionnent sur la forme et non sur le sens. Nous avons encore une occasion d'en parler avec les modèles de couleurs.

Le modèle RVB

Modèle additifSuperposition de rayons lumineux

Vous connaissez déjà le modèle RVB (en anglais, RGB). C'est aussi celui que les systèmes informatiques utilisent le plus. Il est basé sur une échelle d'intensité de trois couleurs dites primaires (celles à partir desquelles il est possible de produire « lumineusement » toutes les autres par combinaison). Ce sont le rouge, le vert et le bleu.

Sur un écran d'ordinateur, les couleurs produites par les trois faisceaux (rouge, vert et bleu) s'additionnent pour donner à chaque pixel la couleur que l'œil perçoit.

C'est pourquoi on parle de synthèse additive des couleurs.

On constate aussi que l'absence de couleurs (valeur 0 pour chacune des trois composantes) est le noir.


Y a-t-il des endroits où vous avez déjà pu rencontrer l'abréviation RVB ?

RGB

On retrouve cette abréviation essentiellement à l'arrière ou sur le côté d'un projecteur vidéo. Celui-ci est connecté à un ordinateur via un câble qui se branche à l'endroit marqué RGB et qui indique le canal de transmission des informations représentant les pixels de l'image de l'écran.


Choix d'une couleur

Par ailleurs, chaque fois que vous travaillez avec un programme vous permettant de choisir des couleurs, que ce soit pour une police de caractères, pour le remplissage de la cellule d'une feuille de calcul ou quoi que ce soit d'autre, vous avez généralement accès à une boite de dialogue.

Dans cette boite de dialogue, il vous est permis de fixer les valeurs de chacune des composantes de manière à choisir avec précision la couleur que vous souhaitez.


Le modèle CMJN

Les artistes peintres vous diront que les couleurs primaires sont le bleu, le rouge et le jaune. Où est donc la vérité ? Explication rapide !

Couleurs du peintreSuperposition de pigments (matières colorées)

Sur la toile d'un peintre, la matière absorbe une partie de la lumière et réfléchit le reste. C'est cette lumière réfléchie que notre œil perçoit. C'est pourquoi, on parle de synthèse soustractive des couleurs. La matière soustrait une partie de la lumière blanche et renvoie le reste :

  • si elle ne soustrait que le rouge, elle renvoie un bleu clair appelé cyan ;
  • si elle ne soustrait que le vert, elle renvoie un rouge violacé appelé magenta ;
  • si elle ne soustrait que le bleu, elle renvoie un jaune .

Puisque la lumière blanche est composée de rouge, de vert et de bleu, il est donc normal que le cyan soit un mélange de bleu et de vert, le magenta, un mélange de rouge et de bleu et le jaune, un mélange de rouge et de vert.

C'est aussi pourquoi, si vous observez les figures de la synthèse additive et de la synthèse soustractive, vous retrouvez les couleurs de base d'un des graphiques à l'intersection de deux des couleurs de l'autre.



Y a-t-il des endroits où vous avez déjà pu rencontrer l'abréviation CMJN ?

CMNJ

On peut retrouver cette abréviation sur les cartouches d'encre d'une imprimante couleur. Idéalement, les cartouches sont distinctes, ce qui permet leur remplacement séparé. Par ailleurs, et compte tenu des nombreuses impressions en noir et blanc, la couleur noire est ajoutée, bien qu'il soit théoriquement possible d'obtenir du noir à partir des trois autres couleurs.

D'où le nom du modèle CMJN pour Cyan, Magenta, Jaune et Noir (en anglais, CMYK pour Cyan, Magenta, Yellow et blacK - le K est utilisé ici afin d'éviter toute confusion avec le B de RGB).

Si un imprimeur à qui vous devez fournir un document vous donne des consignes précises pour le choix des couleurs il se basera certainement sur le modèle CMJN.

Choix d'une couleur

Observez bien la seconde illustration de la réponse qui précède.

Pourquoi pensez-vous qu'on exprime un pourcentage des couleurs fondamentales ?

Pour imprimer, l'imprimante utilise de la matière. Par exemple elle procède par jet d'encre. L'intensité est ici exprimée en pourcentage du maximum possible pour chacune des couleurs.

On peut constater que tout triplet de valeurs RGB a son équivalent CMJN.

Le modèle TSL

Les humains ne sont pas des machines et, par exemple, l'œil humain aura du mal à décrire une couleur en termes de composante rouge, composante verte et composante bleue. C'est pourquoi, d'autres modèles ont été mis au point. C'est le cas du modèle TSL pour Teinte, Saturation et Luminance. Il a été établi pour coller davantage à des perceptions humaines qu'à des dosages numériques. Bien entendu, ces trois dimensions se mesurent également, mais plus sur une échelle de 0 à 255.

La teinte peut prendre 360 valeurs différentes (de -180 à 180). Quant à la saturation et la luminosité, elles sont établies sur une échelle de -100 à 100. Bien entendu, le passage d'un modèle à l'autre se fait au moyen de formules qu'il nous intéresse peu de connaître.

Ce modèle est plus pratique. Il nous permet de mieux juger des effets qui seront produits (ton différent, plus marqué, couleur plus lumineuse). Par exemple, si nous voulons changer la teinte d'un objet sur une image, il nous suffit de le sélectionner et d'enlever ou d'ajouter la même valeur de teinte à l'ensemble des pixels de l'objet sélectionné.

vt normal
vt teinté

Voici une autre illustration qui vous montre la correspondance entre le modèle RVB (RGB) et le modèle TSL. Pour information, en anglais, on parle de modèle HSL (Hue, Saturation, Lightness).

Choix d'une couleur

On y trouve aussi la valeur ff3232. Pouvez-vous deviner à quoi elle correspond ?

C'est la valeur de chacun des trois octets correspondant, mais cette fois, en hexadécimal :

  • ff (dernière case d'un tableau 16x16) c'est 255 ;
  • 32 c'est la 51e case de ce tableau qui contient la valeur 50 en décimal.